Journée mondiale contre le cancer : les médicaments génériques et biosimilaires contribuent à des soins de santé accessibles

Les prix des médicaments anticancéreux font les gros titres, souvent parce que le prix élevé est questionné. Et pourtant, de nombreux médicaments anticancéreux, notamment génériques et biosimilaires, génèrent des économies importantes.

L'utilisation des médicaments génériques, notamment pour le traitement du cancer, a permis de réduire le coût pour l'assurance maladie de 27,8 millions d'euros au cours des cinq dernières années. Cela concerne à la fois les médicaments initiés à l'hôpital que les médicaments vendus en pharmacie (voir tableau en annexe).

L’utilisation (en volume) de ces médicaments pourrait bien avoir diminué ces dernières années. Cela ne change cependant rien au fait que la baisse de coût est importante et montre clairement que la concurrence générique sur le marché crée une dynamique de prix dont bénéficie pleinement l’assurance maladie. Par exemple, l’utilisation de l'imatinib (médicament utilisé dans certaines formes de leucémie) a diminué de 6%, mais son coût a été réduit de 59%.

"Les médicaments génériques permettent également de traiter un plus grand nombre de personnes et/ou de créer de l’espace pour rembourser davantage de traitements, tout en maintenant des coûts acceptables. Ainsi, l'utilisation de la bendamustine a augmenté de 18%, tandis que le coût pour l'assurance maladie a diminué de 52%. L'utilisation du méthotrexate a augmenté de 34%, alors que cela n'a entraîné que 6% de dépense supplémentaire", explique Wim Vervaet, directeur directeur Stratégie & Politique chez Medaxes.

Le rôle important des biosimilaires

Outre les médicaments génériques, les biosimilaires sont cruciaux pour l’accessibilité des traitements contre le cancer, aujourd’hui et plus encore dans l’avenir.

Les patients atteints d’un cancer reçoivent souvent du rituximab et du trastuzumab (anticorps monoclonaux) au cours de leur traitement. Cette année, l’arrivée des biosimilaires pour ces molécules devrait permettre de réduire encore les coûts du traitement de ces patients de près de 28 millions d’euros. 

"La Belgique doit considérablement accélérer l'utilisation de biosimilaires. Notre pays est à la traîne en Europe dans ce domaine, alors que les possibilités sont immenses. Diverses initiatives sont en cours pour inciter les médecins et les hôpitaux à jouer mieux leur rôle dans l'utilisation optimale des médicaments hors brevet. L’accessibilité aux traitements contre le cancer se verra du coup également assurée pour l'avenir. Entre autres, l'introduction de quotas de prescription bon marché dans les hôpitaux peut générer une avancée décisive. Nous attendons avec impatience une décision du Parlement à ce sujet", conclut Pieter Boudrez, directeur des Affaires Publiques de Medaxes.